« METS TA CAPOTE MON POTE » un message qui dit tout en tout pour la sauvegarde de la santé. Nombreux sont ceux qui de nos jours regrettent de n’avoir pas pu patienter une seconde pour porter son condom ou son Fémidom. A l’exercice cette année, une vingtaine de pairs éducateurs volontaires sélectionnés dans la ville de la Kara sont aux côtés de la délégation venue du SP CNLS-IST pour distiller à travers toute la ville de Kara et de ses environs le message de Condomize togo.
Un seul slogan dans la bouche, bandeau rose au front, T-shirts noirs sur lesquels on peut lire « mets ta capote, mon pote », paniers remplis de préservatifs masculins et féminins sous le bras, les volontaires qui évoluent en binômes sont très vite reconnaissables parmi la foule même dans la nuit noire. Gentils, souriants et confiants, ils abordent les passants, commerçants, élèves, particuliers, fonctionnaires de l’administration, bref, toute personne sans distinction de sexe, d’ethnie, d’âge, de profession, de religion ou de croyance pour leur parler du préservatif, son importance, son utilisation, ses bienfaits.
Deux à deux, ils arpentent les rues de la ville, sous la vigilance du superviseur d’équipe, pour livrer le message dont ils sont porteurs. Ici et là les bousculades autour d’eux ne sont pas rares, qui pour s’informer sur la bonne utilisation des préservatifs, qui pour en solliciter pour la sauvegarde de sa santé. « Quand les gens nous voient venir, certains nous reçoivent très bien mais d’autres jouent à l’hypocrisie devant leurs camarades. Dans des situations pareilles, nous les abordons patiemment et nous leur expliquons le bien fondé du port des préservatifs surtout à des rapports sexuels occasionnels qui est de les prévenir contre les infections sexuellement transmissible, le VIH et les grossesses non désirées. Petit à petit ils se relaxent et finissent par prendre les préservatifs » nous a livré Mlle Payaro Essohanam, une volontaire.
Favorablement accueillis mais aussi parfois sujets de petites indiscrétions, les volontaires ne désarment pas ; le but à atteindre étant le moteur de propulsion qui les revigore. « L’autre cas aussi que nous rencontrons au cours de nos sorties est que certaines personnes nous lancent quelquefois des mots pas très polis, nous traitant de dépravés mais, nous n’en faisons rien. Nous arrivons quand même à leur faire comprendre que c’est leur propre vie qui est en jeu. Qu’ils fassent un petit effort pour penser à leurs proches qui ont besoin de lui en bonne santé. Généralement on finit par s’entendre. Le but que nous visons dépasse ces petits écarts de comportements » a-t-elle renchérie.
Cette force irrésistible d’aller toujours de l’avant en dépit des quelques cas déconcertant, les volontaires tiennent cela de la formation de qualité que leur a donné l’équipe technique du SP/CNLS-IST avant leur déploiement sur le terrain. Messieurs ANATO Simplice, TCHATAGBA Saïbou et GNASSA Atinedi ont pendant deux jours avant le début de la campagne procédé à la formation des volontaires afin de les aguerrir afin de pouvoir faire face à toutes les surprises du terrain. A l’issue de la formation, un test technique et psychologique a permis de jauger le niveau du groupe des volontaires. A croire que le message a été bien assimilé par les uns et les autres.
KEOULA Eddi