Après un an de mise en œuvre du Plan Stratégique 2016-2020, les acteurs impliqués dans la riposte au VIH se sont retrouvés à l’hôtel IBIS de Lomé pour faire le bilan des actions menées en matière de VIH et SIDA au Togo au cours de l’année 2016 et énumérer des perspectives pour plus d’ impact dans les années à venir. Organisé par Le Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le SIDA et les IST, cette revue prévue pour les 6 et 7 juillet 2017 a été officiellement ouverte par le Conseiller santé du Président, Professeur SONGNE en présence d’une centaine de personnes notamment des acteurs des secteurs publics, privés et de la société civile, des partenaires techniques et financiers.
Pendant ces 2 jours, les participants vont s’atteler à la validation du rapport programmatique du CNLS 2016 et du rapport relatif à l’estimation financière des ressources et dépenses liées au Sida REDES. Au cours des travaux, Les progrès et les difficultés dans la mise en œuvre des activités de la PTME (Prévention de la Transmission Mère Enfant), la Prise en charge, et les populations clés seront analysés pour de meilleures recommandations.
A l’ouverture des travaux, le Professeur Palokinam PITCHE, Coordonnateur National du SP/CNLS-IST a présenté toute sa gratitude à tous les membres du CNLS et à l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leurs différents apports dans la mise en œuvre des interventions du VIH et Sida. Pour sa part, malgré les progrès réalisés dans la riposte au VIH, des défis restent toujours à relever, « par exemple le nombre de PVVIH ayant un accès à la charge virale reste encore très modeste. Seulement 16 % d’entre elles ont eu accès à cet examen en 2016 ». Ainsi, « pour une meilleure stratégie de réponse au VIH est d’allier la prévention et le traitement, surtout le traitement en réduisant la charge virale, ce qui permet de rompre la chaine de transmission du virus dans la communauté » a-t-il souligné.
Progrès réalisés en 2016
En termes de progrès, le pays a enregistré des résultats encourageants dans le domaine de la prévention. Les nouvelles infections ont baissé de plus de 7o% dans la population et cette baisse est remarquable chez les enfants à cause de la performance du programme PTME ; Plus de 80 % des femmes enceintes ont été dépistées en 2016 et 9 femmes enceintes séropositifs sur 10 ont reçu les Antirétroviraux pour leur santé et pour réduire la transmission du VIH chez l’enfant. Le taux de transmission du VIH chez les enfants est estimé à 6,5% contre 8,5% en 2015, l’objectif d’élimination est de parvenir à 2 % en 2020.
Dans la prévention, le nombre de personnes touchées par les services de prévention a sensiblement augmenté que ce soient les femmes, les jeunes ou les populations clés.
En matière de soins et traitement, le pays a dépassé la barre symbolique de 50% des PVVIH sous ARV. Une PVVIH sur 2 était sous ARV soit 51.320, avec une réduction de la mortalité liée au SIDA de plus de 40 % en 5ans.
Honorine MOUKPE
Photos : Nestor NANDJI