Vingt-huit médiateurs améliorent leurs connaissances sur le processus d’annonce du statut sérologique chez l’enfant et l’adolescent vivant avec le VIH. Ils sont en atelier du 27 au 29 mars 2023 à Atakpamé. Un atelier organisé par le Secrétariat permanent du conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles SP/CNLS-IST soutenu par le projet PEPFAR de FHI360.
Ils sont des médiateurs, psychologues et assistants sociaux des sites couverts par le fonds Game Changer du programme PEPFAR de la coopération américaine à participer à cet atelier. Les programmes mis en œuvre par USAID donnent une place importante à la prise en charge de l’enfant et de l’adolescent vivant avec le VIH. Pour une meilleure adhésion aux soins, une bonne observance thérapeutique et la rétention aux soins des enfants porteurs du virus du VIH ainsi que la suppression de la charge virale, l’un des aspects les plus délicats est l’annonce de leur statut sérologique aux enfants sous traitement antiretroviral.
Les travaux de cet atelier ont été ouverts, au nom du Coordonnateur national du SP/CNLS-IST, prof PITCHE Palokinam Vincent par M. TCHA-TAGBA Saïbou, gestionnaire de programmes audit secrétariat permanent. Ce dernier a félicité les participants pour le travail qu’ils abattent déjà sur le terrain en vue de l’atteinte des objectifs 95-95-95 d’ici 2025. Selon lui, “cette formation leur permettra davantage d’être plus efficace dans la réalisation de leurs tâches régaliennes, ceci pour aider les enfants et adolescents porteurs du virus du VIH à découvrir et accepter leur statut sérologique afin de demeurer dans l’observance thérapeutique et supprimer leur charge virale. Le but est de donner une seconde chance à ces enfants de vivre une vie normale.”
L’annonce du statut sérologique.
Selon l’OMS, il est préférable de réaliser l’annonce du diagnostic à l’enfant avant 12 ans et qu’il est souhaitable que l’enfant soit informé de l’origine de sa maladie. Aujourd’hui au Togo, plus de 4 380 enfants sont sous ARV.
Dr Yéma d’Almeida et Dr HILLAH Marie Dédé respectivement conseiller technique principal et chargé du suivi clinique à FHI, facilitent les travaux de l’atelier. Dr Hillah a précisé que l’anno nce du statut sérologique à un enfant porteur du virus du VIH est déterminant pour la suite de l’existence de cet enfant. Pour elle “une annonce bien réussi aide l’enfant porteur du virus du VIH à bien vivre avec son état alors qu’une annonce mal faite peut conduire, au pire des cas, au suicide de ce dernier. Pour cela, l’annonce du diagnostic à l’enfant n’est pas un moment relativement court, comme chez l’adulte ou le grand adolescent. C’est un processus qui va comprendre 3 temps différenciés notamment une phase de préparation ou pré-annonce, une phase de l’annonce totale qui implique la nomination formelle du VIH et la dernière phase qui est le post annonce.”
Exercice délicat pour l’enfant porteur du virus du VIH et ses parents, l’annonce requiert une expertise et des compétences avérées en techniques d’annonce. Il en existe différentes sortes selon les situations et la psychologie de l’enfant. On distingue l’annonce déléguée au parent, l’annonce à l’enfant seul (en l’absence d’un adulte référent), l’annonce individuelle portée un prestataire unique, l’annonce individuelle portée par un binôme, l’annonce individuelle portée par l’équipe entière de psychologue, de médiateurs, d’assistant social et l’annonce en groupe.