L’abréviation VIH signifie virus de l’immunodéficience humaine. Il s’agit d’un rétrovirus qui infecte les cellules du système immunitaire de l’être humain (en particulier les lymphocytes T CD4+ et les cellules macrophages essentielles au système immunitaire des cellules). Il détruit ou dérègle leur fonctionnement. Le virus agit en fragilisant progressivement le système immunitaire jusqu’au stade de l’immunodéficience.
Le système immunitaire est considéré comme déficient lorsqu’il n’est plus en mesure de remplir son rôle, à savoir combattre les infections et les maladies. À ce stade, les malades sont plus vulnérables à de nombreuses formes d’infections et de cancers, dont la plupart touchent rarement le reste de la population. Les maladies associées à une immunodéficience grave sont qualifiées d’infections opportunistes, car elles profitent de la fragilité du système immunitaire.
L’abréviation sida signifie syndrome d’immunodéficience acquise. Elle décrit l’ensemble des symptômes et des infections liés à une déficience acquise du système immunitaire. Il a été prouvé que le sida est la phase finale d’une contamination au VIH. Des indicateurs comme le niveau d’immunodéficience ou l’apparition de certaines infections servent à déterminer le passage de l’infection du stade du VIH à celui du sida (voir question 4).
La plupart des personnes infectées ne savent pas qu’elles ont été contaminées. Aussitôt après l’infection, au cours de la séroconversion, certaines d’entre elles contractent une mononucléose infectieuse (accompagnée de fièvre, d’éruptions cutanées, d’articulations douloureuses et d’un gonflement des nœuds lymphatiques). La séroconversion correspond à la production d’anticorps contre le VIH et apparaît généralement un ou deux mois après l’infection (voir question 32).
Même si l’infection au VIH ne s’accompagne habituellement pas de symptômes, une personne nouvellement contaminée au VIH est infectieuse et peut transmettre le virus à quelqu’un d’autre (voir question 7). Effectuer un dépistage (ou test du VIH) est le seul moyen pour une personne de savoir si elle est contaminée ou non (voir question 31).
Une infection au VIH détruit et affaiblit graduellement le système immunitaire. Le corps est alors plus vulnérable aux infections et aux cancers, ce qui peut faire évoluer le virus vers le stade du sida (voir questions 2 et 4).
Le terme « sida » correspond aux stades ultimes de l’infection au VIH.
En cas d’absence de traitement, la majorité des personnes porteuses du VIH développent les signes du sida 8 à 10 ans après leur contamination.
Certaines infections permettent d’identifier ce syndrome. Le stade 1 du VIH est asymptomatique et n’est pas catégorisé en tant que sida. Les stades 2 (symptômes mineurs muco-cutanés et infections récurrentes des voies respiratoires supérieures, entre autres), 3 (diarrhées chroniques inexpliquées de plus d’un mois, infections bactériennes graves et tuberculose pulmonaire, entre autres) ou 4 (toxoplasmose cérébrale ; candidose œsophagienne, trachéale, bronchique ou pulmonaire ; et sarcome de Kaposi, entre autres) de la maladie du VIH servent d’indicateurs du sida. La plupart de ces pathologies sont des infections opportunistes qui se laissent facilement soigner chez les sujets sains.
De plus, les United States Centers for Disease Control and Prevention définissent le sida sur la base d’un taux de lymphocytes T CD4+ inférieur à 200 par mm3 de sang (voir : http://www.cdc.gov/epo/dphsi/print/aids1993.htm). Ces cellules sont essentielles pour que le système immunitaire apporte une réponse efficace aux infections.
La durée varie grandement selon les personnes. Il peut s’écouler 10 à 15 ans, parfois plus, parfois moins, entre l’infection au VIH et les symptômes du sida. Une thérapie antirétrovirale peut aussi empêcher l’évolution vers le sida en réduisant la charge virale chez une personne contaminée (voir question 26).
Le VIH se situe dans les fluides corporels tels que le sang, le sperme, les fluides vaginaux et le lait maternel.
Le VIH se transmet par pénétration (anale ou vaginale) lors d’un rapport sexuel, par transfusion sanguine, par le partage d’aiguilles contaminées dans les établissements de soin et chez les toxicomanes, mais aussi de la mère à l’enfant au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement.
Transmission par voie sexuelle
Le VIH se transmet par pénétration lors d’un rapport sexuel. Le risque de contamination est faible au cours d’une pénétration vaginale, car la transmission du VIH n’est pas très fréquente dans ce cas. Les études montrent que le taux de transmission au cours d’un rapport sexuel anal est 10 fois plus élevé que pour une pénétration vaginale. Une personne porteuse d’une infection sexuellement transmissible non traitée, causant en particulier des ulcères ou des sécrétions, est 10 fois plus exposée à une transmission du VIH ou à une contamination par le virus au cours d’un rapport sexuel.
Le sexe oral est considéré comme une pratique sexuelle à faible risque pour ce qui est de la transmission du VIH.
Transmission due au partage d’aiguilles et de seringues
Le risque de transmission du VIH est très élevé lors de la réutilisation et du partage d’aiguilles ou de seringues. Les personnes s’injectant des drogues peuvent réduire considérablement ce risque en utilisant systématiquement des aiguilles neuves et des seringues jetables ou en stérilisant correctement les aiguilles et les seringues réutilisables avant utilisation (voir question 19). La transmission dans le cadre sanitaire peut être réduite si le personnel de soin respecte les précautions universelles (voir question 20).
Transmission de la mère à l’enfant
Une mère peut transmettre le VIH à son enfant au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement. Le risque de transmission de la mère à l’enfant est généralement de 15 % à 30 % avant et pendant l’accouchement. Il dépend de plusieurs facteurs, en particulier de la charge virale de la mère au moment de la naissance (le risque augmente avec la charge). La mère peut également transmettre le virus à son enfant après l’accouchement, pendant l’allaitement (voir question 21). Le taux de transmission du VIH à l’enfant est extrêmement faible si la mère suit une thérapie antirétrovirale au cours de la grossesse et de l’allaitement.
Transmission au cours d’une transfusion sanguine
Le risque est extrêmement élevé (supérieur à 90 %) de contracter le VIH au cours d’une transfusion de sang et de produits sanguins contaminés. Toutefois, la mise en place de normes de sécurité du sang garantit des réserves de sang et de produits sanguins sans danger, adaptées et de bonne qualité à tous les patients et patientes ayant besoin d’une transfusion. La sécurité du sang implique de soumettre tous les dons de sang à un dépistage du VIH et d’autres pathogènes transmissibles par le sang, ainsi que de sélectionner correctement les donneurs et donneuses.
Un baiser sur la bouche ne présente aucun risque et aucune étude ne révèle une transmission du virus par le biais de la salive en embrassant.
Un risque de transmission du VIH existe si des instruments contaminés ne sont pas stérilisés ou sont partagés entre plusieurs personnes. Les instruments conçus pour pénétrer dans la peau ne doivent être utilisés qu’une fois, puis jetés ou nettoyés et stérilisés correctement.
Toute coupure impliquant un objet non stérilisé, comme un rasoir ou un couteau, peut transmettre le VIH. Il n’est pas conseillé de partager un rasoir sauf s’il est correctement stérilisé après chaque utilisation.
Avoir des relations sexuelles avec une personne vivant avec le VIH est sans danger si sa charge virale est rendue indétectable par un traitement. Cela est également sans risque si vous utilisez correctement un préservatif ou si vous prenez une prophylaxie pré-exposition en respectant les conseils de votre médecin.
Il est vivement recommandé à une personne vivant avec le VIH de ne pas être infectée par une autre souche du virus. Ainsi, il est conseillé de suivre les indications fournies à la question 11, sauf pour ce qui est de la prophylaxie pré-exposition qui ne s’applique jamais aux personnes vivant avec le VIH..
Voici des méthodes pour se protéger d’une transmission sexuelle du VIH :
Autres moyens d’éviter une infection :
Les rapports sexuels à moindre risque nécessitent des précautions réduisant le risque de transmission d’infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH, ou de contamination au cours d’un rapport sexuel. L’utilisation correcte et systématique d’un préservatif permet d’avoir des rapports sexuels à moindre risque. Cela vaut aussi pour les pratiques sexuelles orales et sans pénétration, pour la prise d’une prophylaxie pré-exposition si vous êtes exposé.e à un risque d’infection au VIH ou si vous vivez avec le VIH et que votre charge virale est indétectable
Les préservatifs à la qualité certifiée sont les seuls produits actuellement disponibles qui protègent contre une infection sexuelle du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles. Lorsqu’ils sont utilisés correctement, les préservatifs constituent un moyen efficace pour empêcher les infections au VIH chez la femme et l’homme.
Pour une protection optimale, les préservatifs doivent être utilisés correctement et systématiquement. Ils peuvent glisser ou rompre en cas d’utilisation incorrecte, ce qui diminue leur effet protecteur.
Retirez le préservatif immédiatement après le rapport sexuel.
Si vous avez un autre rapport sexuel, utilisez un nouveau préservatif et répétez toutes les étapes.
Un préservatif féminin est une méthode de contraception contrôlée par la femme. Il forme une barrière. Le préservatif féminin est une gaine solide, souple et transparente en polyuréthane. Il s’insère dans le vagin avant la relation sexuelle. Il épouse entièrement le vagin. Associé à une utilisation correcte et systématique, il protège aussi bien des risques de grossesse que des infections sexuellement transmissibles comme le VIH. Le préservatif féminin n’a pas d’effet secondaire ni de risque connu. Il est disponible sans ordonnance et ne nécessite pas l’intervention de personnel de santé.
Voir également : http://www.who.int/reproductive-health/publications/RHR_00_8/RHR_00_8_chapter5.en.html.
Le traitement préventif post-exposition (PPE) combine des médicaments, des tests en laboratoire et des conseils. Le traitement PPE doit commencer quelques heures après une exposition potentielle au VIH et dure quatre semaines environ. A priori, au vu de l’état actuel de la recherche, une prise rapide des médicaments après l’exposition potentielle au VIH (dans l’idéal dans les deux heures et moins de 72 heures après cette exposition) peut empêcher l’infection au VIH.
Pour plus d’informations, voir http://www.who.int/hiv/topics/prophylaxis/en.
Les consommateurs et consommatrices de drogues injectables peuvent prendre certaines précautions pour réduire les risques pour leur santé et pour la santé publique :
La transmission du VIH d’une mère vivant avec le VIH à son bébé peut avoir lieu au cours de la grossesse, de l’accouchement ou après la naissance, pendant l’allaitement. En cas d’absence de toute intervention, on estime qu’une mère vivant avec le VIH transmettra dans 15 à 30 % des cas l’infection au cours de la grossesse et de l’accouchement. L’allaitement augmente le risque de transmission de 10 à 15 %. Ce risque dépend de facteurs cliniques et peut varier selon le rythme ainsi que la durée de l’allaitement.
Des progrès importants ont été accomplis pour la réduction du nombre d’enfants naissant avec le VIH. Le risque pour une femme vivant avec le VIH de transmettre le virus à son enfant peut être ramené à 5 % ou moins grâce à un traitement antirétroviral efficace pendant la grossesse, lors de l’accouchement et pendant la période d’allaitement. Chez les femmes en âge de procréer, la prévention primaire des nouvelles infections au VIH, associée à un accès précoce aux soins prénataux et au dépistage du VIH, sont les éléments clés de cette stratégie ; de plus, les femmes vivant avec le VIH sont ainsi encouragées à rester sous traitement toute leur vie, pour leur propre santé (la stratégie Option B+).
Le diagnostic précoce chez le nourrisson est essentiel pour connaître son statut sérologique, ainsi que pour améliorer les programmes de prévention et de traitement, car le pic de mortalité se produit entre l’âge de six semaines et quatre mois pour les enfants infectés par le VIH.
Il est conseillé au personnel de santé d’adopter les précautions universelles. Les précautions universelles désignent les règles de contrôle des infections élaborées pour protéger le personnel ainsi que les patient·es d’une exposition aux maladies transmissibles par le sang et certains fluides corporels.
Les précautions universelles impliquent de :
De plus, il est recommandé que l’ensemble du personnel sanitaire veille à éviter les blessures causées par des aiguilles, des scalpels ainsi que d’autres instruments et dispositifs tranchants. Conformément aux précautions universelles, le sang et les fluides corporels de tout un chacun sont considérés comme infectés avec le VIH et d’autres virus potentiels, peu importe le statut connu ou supposé de la personne.
Pour plus d’informations, voir http://www.who.int/hiv/topics/precautions/universal/en.
Il n’est pas possible de soigner le VIH. Il existe toutefois un traitement efficace, qui, s’il est commencé rapidement et pris régulièrement, permet à une personne vivant avec le VIH d’avoir une qualité et une espérance de vie similaires à celles des personnes saines.
Des médicaments antirétroviraux sont utilisés pour traiter l’infection au VIH. Ils bloquent la prolifération du VIH dans l’organisme (voir question 4). Lorsqu’une personne vivant avec le VIH suit une thérapie antirétrovirale efficace, elle n’est plus infectieuse.
Le VIH produit des copies de lui-même à l’intérieur d’une cellule infectée, ce qui lui permet de contaminer ensuite d’autres cellules saines dans l’organisme. Plus le virus infecte de cellules, plus son impact sur le système immunitaire augmente (immunodéficience). Les antirétroviraux ralentissent la prolifération et, par conséquent, la propagation du virus dans l’organisme. Ils interfèrent de différentes manières dans ce processus.
Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse : Le VIH a besoin d’une enzyme dite de transcriptase inverse pour créer de nouvelles copies de lui-même. Ce type de médicaments inhibe la transcriptase inverse en empêchant le processus de duplication du matériel génétique du virus.
Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse : ce type de médicaments interfère également avec la duplication du VIH en se fixant sur l’enzyme de transcriptase elle-même. L’enzyme ne peut plus fonctionner correctement et cesse de produire de nouvelles particules du virus dans les cellules infectées.
Inhibiteurs de la protéase : la protéase est une enzyme digestive. Elle est essentielle à la duplication du VIH pour générer de nouvelles particules du virus. Elle décompose les protéines et les enzymes dans les cellules infectées qui vont ensuite infecter d’autres cellules. Ces inhibiteurs empêchent la protéase de briser les liaisons des protéines et ralentissent ainsi la production de nouvelles particules du virus.
Des essais cliniques sont menés actuellement sur d’autres médicaments qui inhibent d’autres étapes du cycle du virus (comme l’entrée du virus dans une cellule et sa fusion avec cette dernière).
Il a été démontré que l’utilisation de médicaments antirétroviraux dans une trithérapie réduit grandement les maladies et le taux de décès liés au sida. Bien qu’elle ne permette pas de soigner le sida, la thérapie antirétrovirale combinée prolonge l’espérance de vie des personnes contaminées, leur permet de vivre pleinement leur vie en réduisant la virémie (le taux de VIH dans le sang) et en augmentant le nombre de lymphocytes CD4+ (globules blancs essentiels au bon fonctionnement du système immunitaire).
La réussite à long terme d’une thérapie antirétrovirale repose sur la combinaison de plusieurs antirétroviraux. C’est ce qu’on appelle un traitement combiné. Le terme « traitement antirétroviral hautement actif (HAART) » est utilisé pour décrire une combinaison d’au moins trois médicaments anti-VIH.
Les recherches ont prouvé que lorsqu’un médicament est pris isolément, le virus mute au bout d’un certain temps et développe une résistance à ce traitement. Le médicament n’est alors plus efficace et le virus recommence à se reproduire à la même vitesse qu’auparavant. La combinaison d’au moins deux antirétroviraux ralentit grandement le développement d’une résistance.
Ces médicaments doivent être prescrits uniquement par des professionnel·les de santé.
Un test du VIH permet de déterminer l’infection ou non d’une personne par le VIH. Les tests du VIH généralement utilisés détectent les anticorps produits par le système immunitaire en réponse au VIH. Ces cellules sont en effet beaucoup plus faciles à détecter que le virus en lui-même (et cette méthode est beaucoup moins chère). Les anticorps sont produits par le système immunitaire pour lutter contre une infection.
Chez la plupart des personnes, ils ont besoin d’un mois pour se développer. Les anticorps sont disponibles dans le sang ou la salive.
Il est généralement conseillé d’attendre trois mois après une éventuelle exposition avant de se faire dépister. Même si les tests de dépistage des anticorps anti-VIH sont très performants, il faut attendre jusqu’à deux mois selon le test utilisé. Cela correspond à la période entre l’infection au VIH et l’apparition d’anticorps détectables. Cette période est réduite à trois semaines environ pour les tests du VIH les plus performants recommandés actuellement. Elle peut être plus longue pour des tests moins efficaces.
Au cours de cette période, un test du VIH ne peut pas détecter les anticorps présents dans le sang des personnes infectées. Ces personnes peuvent néanmoins avoir des taux importants de VIH dans leurs fluides corporels tels que le sang, le sperme, les fluides vaginaux et le lait maternel. Le VIH peut être transmis à une autre personne au cours de cette période, même si le test ne révèle pas d’infection.
Connaître votre statut sérologique présente deux avantages. D’une part, si vous êtes infecté.e, vous pouvez démarrer aussitôt un traitement pouvant prolonger votre vie de plusieurs années (voir question 36). D’autre part, si vous savez que vous êtes infecté.e, vous pouvez prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter de transmettre le VIH (voir question 13). Si vous n’êtes pas infecté.e, vous pouvez apprendre comment vous protéger à l’avenir du VIH.
Vous pouvez faire un dépistage à différents endroits : chez un médecin, dans les services de santé près de chez vous, dans les hôpitaux, les cliniques de planning familial et les sites dédiés au dépistage du VIH. Essayez toujours de faire le test à un endroit où vous pouvez recevoir des conseils sur le VIH. Vous pouvez aussi faire un test du VIH de votre côté en utilisant un kit d’autotest. Il est toutefois conseillé de consulter des professionnel·les de santé si jamais le test se révèle positif afin de confirmer le résultat et de trouver un traitement adapté.
Quiconque fait un test du VIH doit donner son accord en toute connaissance de cause avant le dépistage. Les résultats doivent rester totalement confidentiels.
Voici les différents types de tests disponibles :
Test confidentiel du VIH : les professionnel·les de santé manipulant le test du VIH garantissent la confidentialité des résultats contenus dans leurs archives. Les résultats ne peuvent pas être communiqués à des tiers sans l’autorisation écrite de la personne concernée.
Test anonyme du VIH : le nom de la personne concernée n’est pas utilisé pour les besoins du test. Cette personne reçoit les résultats grâce à un code attribué au test. Aucune trace pouvant établir un lien entre cette personne et le test n’est conservée.
La confidentialité partagée est fortement recommandée. Elle concerne les personnes suivantes : membres de la famille, partenaires de vie, personnel soignant, personnes de confiance, etc. Il faut toutefois faire attention en communiquant les résultats, afin d’éviter les discriminations au sein de l’environnement social, professionnel et des services de santé. Seule la personne testée peut décider de la confidentialité. Même si le résultat du test du VIH doit demeurer confidentiel, des conseillers, des professionnel·les des soins ou du travail social peuvent aussi avoir besoin de connaître le statut d’une personne contaminée afin d’apporter des solutions appropriées.
Grâce aux nouveaux traitements, les personnes contaminées par le VIH peuvent maintenant vivre longtemps et en bonne santé. Assurez-vous que votre médecin connaît les traitements contre le VIH. Des professionnel·les de santé ou des spécialistes en conseil sur le virus peuvent vous conseiller et vous aider à trouver le ou la médecin ad hoc.
Un test négatif signifie qu’aucun anticorps contre le VIH n’a été détecté dans votre sang lors du dépistage. Si votre statut sérologique est négatif, assurez-vous qu’il le demeure : prenez connaissance des modes de transmission du VIH et évitez les comportements à risque.
Tout risque d’infection n’est cependant pas encore exclu, car votre système immunitaire a besoin de trois mois maximum pour produire suffisamment d’anticorps visibles au cours d’un test sanguin. Il est recommandé de refaire le test plus tard et de prendre les précautions nécessaires en attendant. Au cours de cette période, une personne est particulièrement infectieuse et doit prendre les mesures adaptées permettant d’éviter toute transmission.
Un moustique ou tout autre insecte ne peut pas transmettre le VIH en piquant. Même si le virus pénètre dans un moustique ou dans un autre insecte se nourrissant de sang ou piquant, il ne peut pas s’y reproduire. Les insectes ne pouvant pas être infectés par le VIH, ils ne peuvent pas le transmettre au prochain humain qu’ils piqueront.
Aucune preuve n’existe d’une transmission du VIH en faisant du sport.
Le VIH ne se transmet pas dans les gestes de la vie quotidienne, à l’école ou au travail. Vous ne pouvez pas être infecté.e en serrant la main de quelqu’un, en prenant une personne dans les bras, en utilisant les mêmes toilettes ou en buvant dans le même verre qu’une personne vivant avec le VIH ou en étant exposé.e à une personne infectée qui éternue ou tousse (voir question 7).
Non. Quiconque a une relation sexuelle sans préservatif, partage du matériel d’injection ou se fait perfuser du sang contaminé, peut être infecté par le VIH. Les bébés peuvent l’être via leur mère au cours de la grossesse, de l’accouchement ou après la naissance, au cours de l’allaitement.
Vous ne pouvez pas savoir si une personne a le VIH juste en la regardant. Une personne porteuse du virus peut avoir l’air en bonne santé et se sentir bien, mais elle peut toujours vous infecter. Un test du VIH est la seule manière de savoir si elle est infectée par le virus.
Oui, vous pouvez avoir plusieurs infections sexuellement transmissibles (IST) à la fois. Chacune nécessite son propre traitement. Vous ne pouvez pas vous immuniser contre les IST, par conséquent vous pouvez attraper plusieurs fois la même infection. Souvent, les hommes et les femmes ne remarquent aucun signe avant-coureur juste après la contamination, mais peuvent toujours infecter leur partenaire sexuel.
Vous ne pouvez pas transmettre le VIH si votre thérapie antirétrovirale est efficace et que le virus est indétectable. Aussi il est recommandé d’assurer le suivi de la charge virale dans le cadre du traitement des personnes vivant avec le VIH.
La COVID-19 est une maladie à prendre au sérieux. Toutes les personnes vivant avec le VIH doivent respecter l’ensemble des mesures préventives afin de minimiser leur exposition au virus à l’origine de la COVID-19 et d’éviter toute infection.
À l’instar de la population en général, les personnes âgées vivant avec le VIH ou les personnes séropositives ayant des problèmes cardiaques ou pulmonaires sont potentiellement exposées à un risque plus élevé de contracter le virus et de développer des symptômes plus graves.
Les informations que vont fournir les pays et les communautés luttant contre les épidémies de VIH et de COVID-19 nous permettront de mieux comprendre l’impact combiné de ces deux infections sur les personnes vivant avec le VIH. Nous partagerons au fur et mesure les enseignements tirés de la mise en œuvre d’innovations ou de l’adaptation de services visant à minimiser l’impact sur les personnes séropositives. Jusqu’à ce que nous en sachions davantage, les personnes vivant avec le VIH, en particulier celles se trouvant à un stade avancé ou dont l’infection n’est pas ou peu contrôlée, doivent faire attention et respecter les mesures et les recommandations de prévention.
Pour se protéger, soi-même et les autres, du virus à l’origine de la COVID-19, les personnes séropositives doivent respecter les règles recommandées à toutes et à tous pour limiter l’exposition :
L’ONUSIDA reconnaît toutefois que les stratégies actuelles de protection individuelle, d’éloignement social et de confinement ne seront surement pas des solutions viables dans de nombreux pays où le système de santé est plus fragile, où une tranche de la population vit dans des bidonvilles, où les villes sont surpeuplées et les transports publics surchargés, mais aussi où l’accès à l’eau propre et aux équipements sanitaires est insuffisant.
L’ONUSIDA recommande aux personnes vivant avec le VIH d’avoir suffisamment de produits médicaux nécessaires, dans l’idéal pour 30 jours ou plus. Cela inclut aussi bien la thérapie antirétrovirale que d’autres médicaments habituels, comme les antituberculeux, les contraceptifs ou tout autre traitement en cours pour des maladies non transmissibles et la santé mentale.
Les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la Santé sur le traitement du VIH recommandent à présent la délivrance de médicaments pour trois mois ou plus à la plupart des personnes venant faire une visite de routine. Même si tous les pays ne l’ont pas encore mis en place partout, l’ONUSIDA appelle tous les gouvernements à fournir des ordonnances pour plusieurs mois de traitement.
Ayez à disposition le numéro de téléphone de votre clinique pour le cas où vous auriez besoin de conseils. Sachez comment obtenir un traitement et d’autres formes d’aide au sein de votre communauté. Ce traitement peut prendre, entre autres, la forme d’une thérapie antirétrovirale, de médicaments contre la tuberculose (si vous suivez un traitement contre la tuberculose) et de tout autre médicament contre d’autres maladies dont vous pouvez souffrir.
N’oubliez pas que les autres maladies sévissent toujours malgré la pandémie de COVID-19. N’hésitez pas à vous tourner vers du personnel médical si des symptômes apparaissent ou s’aggravent ou en cas de difficultés psychologiques ou de blessures, ou encore à consulter les services de santé de la reproduction et sexuelle. Le risque de mal se soigner est souvent plus important que celui de contracter la COVID-19 dans un établissement de santé.
Les populations clés, notamment les toxicomanes, les professionnel(le)s du sexe, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres et incarcérées doivent continuer de s’assurer qu’elles disposent des moyens fondamentaux de protection contre une infection au VIH, comme des aiguilles et seringues stériles ou un traitement de substitution aux opiacés, des préservatifs et la prophylaxie pré-exposition (PPrE).
L’ONUSIDA enjoint à tous les pays de trouver un équilibre entre protéger la santé, éviter les problèmes économiques et sociaux et respecter les droits humains.
L’ONUSIDA et des partenaires travaillent pour garantir que les droits humains ne sont pas rognés au cours de la riposte à la COVID-19, que les personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus jouissent du même accès aux services que le reste de la population et que les services liés au VIH continuent sans interruption.
Concernant la surpopulation carcérale dans de nombreux établissements qui nuit à l’hygiène, à la santé, à la sécurité, ainsi qu’à la dignité humaine, une riposte sanitaire uniquement à la COVID-19 dans des environnements clos ne suffit pas. L’ONUSIDA appelle les leaders politiques à élaborer et mettre en place des mesures préparatoires et des ripostes à la COVID-19 dans des environnements clos en respectant les droits humains fondamentaux.
Si vous êtes victime de violences, il est souvent recommandé de se tourner vers votre famille, vos proches et votre voisinage, d’appeler un numéro d’assistance téléphonique ou, en l’absence de danger, de chercher de l’aide auprès d’un service en ligne de victimes de violences. Vérifiez si les services locaux (par ex. foyers, centres de conseil) sont ouverts et utilisez-les s’ils sont disponibles.
Élaborez un plan d’action si jamais les violences à votre encontre ou à l’encontre de vos enfants empirent. Voici quelques conseils :
Accordez une attention particulière à votre santé mentale :
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