Un film documentaire pour sensibiliser sur la thématique LGBTQ+. La bande a été diffusée ce 26 février 2025 dans les locaux du SP/CNLS-IST à Lomé. L’initiative est de l’association de lutte contre les IST/VIH-SIDA et pour la défense des droits des minorités dénommée CLUB DES 7 JOURS.
Tous les 17 mai, depuis 2005, est célébrée la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Une journée dédiée à promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie. La sensibilisation aux droits et aux défis rencontrés par les personnes LGBTQ+ est essentielle pour promouvoir l’inclusion et le respect des droits humains. Dans le cadre de ses activités, le club des 7 jours, une organisation identitaire togolaise, a bénéficié d’un appui financier du partenaire ISDAO dans le cadre de l’initiative ASANKA pour réaliser un film documentaire de sensibilisation autour de la thématique.
Intitulé « Mon histoire », le film diffusé ce 26 février 2025 a mis la lumière sur les vécus de la communauté LGBTQ+ au Togo. Le court métrage de 52 minutes a réuni des défenseurs des droits humains, des représentants des organisations de la société civile, des décideurs politiques et autorités locales, des partenaires techniques et financiers. Il relate des histoires personnelles de certains membres de la communautés LGBTQ+ au Togo.
« Par LGBTQ+, on entend par L « Lesbiennes », par G « Gays », par B « Bisexuel·le·s », par T « Trans », par Q « Queers », par I « Intersexué·e·s », par A « Asexuel·le·s » ou « Aromantique·s » et le + les nombreux autres termes désignant les genres et les sexualités. Souvent, cette minorité de la population est marginalisée et est victime de discrimination et de stigmatisation. Cette situation constitue un frein à la lutte contre le VIH » a laissé entendre M. AGBOMADJI Selom, président éxécutif de l’association CLUB DES 7 JOURS.
La population est alors appelée à adopter un comportement solidaire, tolérant, affirmatif et non discriminatoire à leur égard pour créer un environnement favorable à la lutte contre le VIH.
Clin d’oeil sur CLUB DES 7 JOURS
Association de prévention et de droits humains en matière du VIH, le Club des 7 jours (C7J) est né en 2005, suite à l’initiative de sept (7) amis gays qui se retrouvaient les dimanches après-midi pour des moments de partage et de convivialité. Le 20 janvier 2006 à l’occasion de la célébration de l’anniversaire d’un des sept (7) amis, l’idée de la création officielle du Club des 7 jours en tant qu’association est née.
Le Club des 7 jours (C7J) a pour objectif de réduire les fractures sociales et d’œuvrer à la réinsertion socio professionnelle de ses membres. « Œuvrer au mieux-être physique, social et psychologique des LGBTQ+ où chaque être, a ses droits respectés ». Club des 7 jours est basée à Lomé avec des représentations dans les villes de Kpalimé, Sokodé, Kara, Tsévié et Aného.
QUELQUES CHIFFRES
Les principales interventions prévues à l’endroit des HSH s’articulent autour des services de conseil et dépistage volontaire, de l’auto test, de la Prep, de la distribution des préservatifs et de la prise en charge syndromique des IST. Au cours de l’année 2023, 18 425 personnes contacts ont été touchées par les séances de sensibilisation sur le VIH et sur les violences basées sur le genre. Les séances de sensibilisation ont permis de distribuer 710 194 préservatifs et de dépister 10 588 HSH au VIH et de traiter 867 cas d’IST.
L’analyse des taux de réalisation nous montre une bonne performance des indicateurs pour 2023 qui est la 1ère année de la mise en œuvre du PSN 2023-2026 mais aussi une amélioration de la couverture et de l’offre de service entre 2022 et 2023.
En matière de VBG en 2023, on note 486 PVVIH victimes de violences basées sur le genre (VBG) dont 226 ont bénéficié d’une prise en charge. La majorité des victimes (71%) sont des adultes de plus de 25 ans tandis que les adolescents de 14 à 24 représentent 22% et les moins de 15 ans représentent 7%. La région Grand Lomé recense la majorité des victimes avec 105 cas de stigmatisations et discrimination suivi de la région des plateaux avec 61 cas.
Par ailleurs, 278 problèmes ont été résolus avec l’aide des bénévoles. Au total, 365 Prestataires de soins et des gestionnaires des services de santé ont été sensibilisés.