Le Secrétariat permanent du conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles a organisé, les 15 et 16 Février 2024, des consultations restreintes à Lomé. Appuyées par l’USAID, ces consultations s’inscrivent dans le cadre de la préparation du Plan opérationnel de la Région Afrique de l’Ouest du PEPFAR pour l’année fiscale 2024 – 2025 (Octobre 2024 à septembre 2025).
D’abord le 15 février au SP/CNLS-IST avec la société civile en particulier et ensuite le 16 février avec l’ensemble de tous les acteurs de riposte au VIH au Togo à l’hôtel Saint Paulos, ces consultations nationales ont permis de faire une revue du programme PEPFAR, d’identifier les défis à relever, les priorités suivant la nouvelle stratégie 5×3 du PEPFAR, les objectifs 95-95-95 et 10-10-10 de l’ONUSIDA. Elles ont eu pour objectifs de rappeler aux acteurs nationaux de la lutte contre le VIH/sida au Togo, la stratégie quinquennale 5X3 du PEPFAR, le processus de développement des ROP, et de présenter la lettre de financement pour le ROP 24 et les attentes vis-à-vis des partenaires nationaux (Gouvernements et société civile) tout au long du développement du ROP. Au cours de ces consultations nationales, les acteurs ont analysé les performances du programme PEPFAR (succès, défis, approches de solutions) et identifié les priorités du ROP 2024 (années fiscales 2025 et 2026) et les stratégies à utiliser suivant la stratégie nationale de lutte contre les IST.
Elles ont connu la participation d’une quarantaine de personnes issues de l’USAID, l’ONUSIDA, le CCM, le SP/CNLS-IST, le PNLS, la société civile, les représentants des populations clés, les représentants des PVVIH, les sites soutenus par le PEPFAR, et les partenaires de mise en œuvre du programme PEPFAR au Togo (FHI 360. FTO, CUPIDON).
Au cours des assises, plusieurs interventions se sont succédées dont celle du coordonnateur du SP/CNLS -IST, Prof Palokinam Vincent PITCHE. Celui-ci s’est réjoui de l’initiative et a remercié tous les acteurs impliqués dans la riposte contre le VIH, de la confiance renouvelée vis-à -vis des différents bailleurs. Le Directeur Pays de l’ONUSIDA au Togo a, quant à lui, félicité les acteurs pour les progrès accomplis dans la lutte contre le VIH/Sida au Togo et ceci grâce à l’accompagnement des différents partenaires. Il a souhaité plus d’engagement des uns et des autres dans cette lutte et surtout à répliquer les expériences de PEPFAR à l’échelle nationale. Pour le représentant de l’USAID, il s’est appesanti sur les changements observés sur le PEPFAR notamment la disponibilité d’un nouveau plan stratégique (3×5) du PEPFAR et la subdivision de la région Ouest africaine en deux régions (WA1) qui regroupe le Bénin, le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo ainsi que le (WA2) qui regroupe le Ghana, la sierra Léone, le Libéria et le Mali.
LE TOGO SUR LA BONNE VOIE :
Des interventions, on note que près de 54% de la file active des PVVIH sont enregistrées sur les sites PEPFAR, avec plus de 35.000 personnes vivant avec le VIH diagnostiquées sur ces sites et 98% de ces personnes mises sous traitement antirétroviral en 2023. Quant à la couverture de la charge virale, il est révélé qu’elle est de 92% en 2023, et le taux de suppression de la charge virale est de 95%.
Un point fort de cette rencontre a été la présentation des résultats du PEPFAR aux participants. De façon globale, les performances des indicateurs clés du programme de l’année fiscale 2023 sont assez satisfaisants dans l’ensemble où le taux de réalisation est pour la plupart au-delà de 100%. Les indicateurs sur lesquels des efforts restent à faire sont l’atteinte des cibles du diagnostics des cas positifs pour les populations clés (56% pour les HSH), la disponibilité de la charge virale 84% et la suppression virale 85%.
Dans le registre des défis à relever figurent la réduction des iniquités de couverture en service de prévention, de traitement des soins et de soutien parmi les enfants et les populations clés, la cascade pédiatrique qui n’est pas encore optimale avec une faible couverture en traitement antirétroviral (61%) et une faible suppression de la charge virale. Également il y a la persistance de la stigmatisation et la discrimination qui entravent l’accès des populations les plus vulnérables aux services de santé et à leurs droits, et le défi de la durabilité avec la mobilisation de ressources domestique.
Stratégie 5×3 de PEPFAR
Les participants ont été édifiés davantage sur la stratégie quinquennale du PEPFAR. Une stratégie de 5×3 composée de 5 piliers. On distingue l’égalité dans la santé pour les populations prioritaires, qui comporte 6 domaines d’intervention, l’assurance de la durabilité, qui renferme 4 domaines d’intervention ; les systèmes de santé publique et la sécurité, déclinés en 6 domaines d’intervention ; les Partenariats transformateurs, qui comprennent 4 domaines d’intervention et enfin le suivi de la science, avec ses 4 domaines d’intervention.
Rappellons que cette stratégie est la promesse américaine de mettre fin à la pandémie du VIH/SIDA d’ici 2030 visant à guider la contribution des États-Unis à la réalisation de l’objectif de développement durable des Nations Unies visant à mettre fin à la pandémie mondiale du SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.
La Région Afrique de l’Ouest du PEPFAR a été scindée en deux (Afrique de l’Ouest 1 et Afrique de l’Ouest 2). Le Togo est classé dans la Région Afrique de l’Ouest 1 aux côtés du Bénin, du Burkina Faso et du Sénégal. Le chronogramme du ROP, quant à lui, s’étend du 15 Février au 30 Avril 2024. En ce qui est du budget pour l’année 2024, il a connu une hausse de 4%, le portant à 11 880 000 $ comparativement l’année 2023.