Conseil National de Lutte Contre le SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles
Le CNLS statue : 92,17% des PVVIH sous ARV avaient une charge virale supprimée en 2024
Actualité
14 juillet 2025
Le CNLS à travers son secrétariat permanent a organisé sa revue annuelle des activités de lutte contre le VIH bilan 2024. C’était à l’hôtel La CONCORDE à Lomé. Le Rapport publié fait le point sur la 2eme année de mise en œuvre du PSN 2023-2026. Il a présenté les principaux services offerts aux populations cibles ainsi que les résultats obtenus au Togo et a apprécié le niveau d’atteinte des indicateurs des 95-95-95.
93 342 PVVIH sous traitement ARV avec un taux de couverture thérapeutique de 99,30% des personnes connaissant leur statut sérologique; 74 931 PVVIH ayant bénéficié de la mesure de la charge virale soit une couverture de 84,6% et 92,17% des PVVIH sous ARV avaient une charge virale supprimée, tel était le tableau de la lutte contre le VIH dans le pays en 2024. Ces résultats ont été présentés à l’ensemble de tous les acteurs impliqués dans la gestion de cette épidémie au Togo en présence de monsieur le secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique représentant son ministre.
Prévalence du VIH stable depuis plus de 5 ans.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Docteur WOTOBE Kokou, secrétaire général du ministère de la santé de l’hygiène publique, en présence de Professeur PITCHE Vincent, coordonnateur national du SP/CNLS-IST et de Docteur Yaye Kanny Diallo, Directrice pays de l’ONUSIDA.
« La prévalence du VIH est stable depuis plus de 5 ans % avec une réduction significative de plus de 65 % de nombre des nouvelles infections et des cas de décès entre 2010 et 2024. Par ailleurs, des progrès remarquables sont enregistrés en matière de prise en charge des personnes vivant avec le VIH dont plus de 930 000 sont actuellement sous ARV soit plus de 9 malades sur dix au Togo. Grâce aux soutiens des partenaires techniques et financiers, des efforts importants ont été effectués dans les offres de services de prévention et le renforcement du système des santé dans la mise en œuvre des programmes de santé publiques qui sont de moins en moins verticaux.«
Dr WOTOBE Kokou, SG du MSHP
Pour Prof PITCHE, « sur le plan programmatique, la fin de l’année 2024 s’est caractérisée par une satisfaction en termes d’atteinte de certains indicateurs qualitatifs et quantitatifs. Ainsi nous avons franchis le seuil de 90 % dans l’offre de services de soins et traitement mais malheureusement cette année marque aussi la fin brutale d’une autre époque avec l’ouverture des nouvelles incertitudes en matière de financements internationaux. » Le coordonnateur du SP/CNLS-IST a poursuivi en énumérant les grandes avancées enregistrées notamment les offres des services de prévention qui ont permis de toucher toutes populations cibles de la riposte nationale (populations clés, jeunes et adolescents, hommes et femmes uniformes, transporteurs routiers, femmes, population générale) avec des niveaux de performances variables.
Ainsi, en 2024, 594 329personnes ont été dépitées au VIH et plus de 16 millions de préservatifs distribués. En matière de soins et traitement, plus 93 000 PVVIH connaissaient leurs statuts VIH et étaient sous traitement par les médicaments antirétroviraux ( soit un taux de couverture de 92 % pour les 1er et 2e 95). L’offre de services de la charge virale a été porté à échelle depuis 2 ans, un taux de suppression estimée à 85 % en 2024 (3e 95).
Dans la cascade de soins, il y a un bon arrimage aux soins avec 99 % PVVIH dépistées et qui étaient sous ARV, mais il faudra améliorer le taux national d’attrition de 6, 6 % pour le ramener à moins de 5 %.
Les bonnes performances en matière de prise charge de la co-infection TB/VIH sont maintenues. Plus de 99 % de tuberculeux sont dépistés et mis sous traitement antituberculeux et ARV avec un taux décès stable autour de 12 % qui doit être amélioré.
Des efforts importants se sont déroulés dans la lutte contre les problèmes de stigmatisation et de discrimination avec une augmentation de la palette des activités de sensibilisation, de prévention et de prise en charge des cas. Ceci avec une forte implication de la société civile, des ministères de l’action sociale, de la sécurité et de la justice.
Il y avait à ce rendez vous, les acteurs du niveau opérationnel de la pyramide sanitaire et de la société civile. Tour à tour, chaque structure a présenté ses résultats pour la majeure partie satisfaisants.
Nécessité de maintenir le cap.
Efforts louables remarqués, cependant, il est impératif d’accélérer le mouvement. En matière de la prévention de la prévention de transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME), les performances restent encore en dessous des objectifs nationaux avec un taux de transmission chez l’enfant qui est de 13%, encore loin du seuil cible de 5 %. par ailleurs, la triple élimination du VIH, de la syphilis et de l’hépatite virale B qui constitue pour tous un défis majeur continue par retenir l’attention du PNLS. le programme est à pied d’œuvre pour sortir un nouveau plan plus smart et plus impactant pour venir à bout de cette injustice évitable que subissent nos enfants.
On note aussi des insuffisances dans la prise en charge des enfants. Le taux couverture thérapeutique était de 69 % contre et 93% chez l’adulte.
Le Togo, jusqu’à présent, dépend fortement de ressources financières internationales dont malheureusement les dernières développements au niveau international en début de l’année 2025 font craindre le pire. ces ressources ont commencé par diminuer brutalement et durablement. La grande question qui demeure est comment continuer à être performant dans les prochaines années avec le peu de ressources disponibles pour atteindre les objectifs à l’horizon 2030.
Pour l’heure c’est le wait and see !
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